Haut de ses 23 ans, Gus a clairement bouleversé le paysage musical. Que ce soit par son style vestimentaire à la limite des genres. Mais aussi avec son indie pop révélé entre autre par la série à succès 13 Reasons Why. Retour sur un artiste qui marque son empreinte édulcoré dans un monde bien morose.
Gus Dapperton, là depuis longtemps déjà
Brendan Patrick Rice, alias Gus Dapperton est déjà à son deuxième album Orca sorti le 18 septembre dernier. Avant celui-ci, il nous avait régalé avec plusieurs titres parus en 2017. Jonglant entre la new-wave, le r’n’b et l’indie pop, on pouvait espérer le voir enchaîner les succès et s’intégrer dans le cercle très fermé des popstars à la personnalité déroutante de notre génération. Le destin en fut tout autre et ce fut les collaborations avec Claire et Benee (que nous vous avons déjà fait découvrir en avance il y a un an sur Styx) qui braqua les projecteurs sur ce visage bariolé.
Depuis le début de sa carrière, il compose, produit, écrit et enregistre lui-même. Cela se ressent dans son univers bedroom pop qui inonde les radios américaines et en partie Tik Tok. Après avoir tout d’abord lancé ses morceaux sur GarageBand en 2016, il a réussi à finalement proposer son premier album il y a de cela 1 an « Where Polly people Go To The Read ». L’écriture du deuxième a été faite durant sa tournée qui fut difficile à gérer pour lui. Entre prise de drogue, style de vie difficile et instabilité, la dépression s’installa peu à peu. Au final, pour donner comme résultat un album sombre, dense, mais avec de l’espoir.
« Auparavant, j’écrivais mes chansons en m’inspirant de l’amour et du déchirement. Cet album vient de douleurs intérieures »
Gus dapperton
Une manière saine et délibérée d’exprimer ses émotions dans un catalyseur. Pour le proposer à un public enclin à le comprendre. 10 titres pour rassembler un puzzle émotionnel dur à vivre. Les rythmes envoutants et percutants sont souvent en décalage avec le texte abrupte, langoureux et maussade. On ressent la force de Gus dans ses textes. Son envie de rédemption qui donne un bijou personnel qu’on veut chérir.
Gus a pu avoir l’aide de Spike Stent qui a travaillé avec Lady Gaga ou Franck Ocean, pour son dernier album.
Une voie toute tracée
« First Aid » a été le premier single lancé de l’artiste pour Orca. Le clip est sorti le 21 octobre 2020 suivi de « Post Humourous ». Par la suite il y a eu « Medicine » et « Bluebird ». Petit plaisir coupable de la rédaction pour Post Humourous qui donne une envie de visiter les rues de New York. De se faire des karaokés jusqu’au bout de la nuit et revoir nos proche. Ce qui est beau avec Gus, c’est qu’importe son univers mélancolique, faussement doux et éclairé, on discerne de l’espoir et l’envie avant tout de s’éclater. Un mec aux antipodes des standards d’aujourd’hui. Un garçon souhaitant seulement prendre du plaisir dans ce qu’il fait, pour parler au maximum aux gens aussi atypiques que lui. C’est aussi avec la venue de sa sœur Amadelle sur Firs Kit que l’on peut se rendre compte du talent de la famille. Gus a aussi eu l’envie de compiler les vidéos de ses fans pour en faire un seul et même clip sur sa chaîne youtube, comme il a fait avec ses amis pour « Post Humourous » . Et ça, c’est cool, Gus.
« Ma musique s’inspire des rêves et de mon enfance. J’espère juste que les gens pourront relier leurs propres expériences et émotions à ma musique, que ce soit l’amour, le chagrin, la tromperie ou l’inspiration »
Gus dapperton
Retrouvez notre article sur Asaf Avidan juste ici.